exemple de VMC intégrées dans les flutes par JCA
Heureusement une VMC ce n'est pas ça pour nous!
Sinon impossible de l'intégrer dans une flûte.
Un article de Jean-Claude Augiron sur sa méthode personnelle d'intégration des VMC dans le pied des flûtes ordinaire pour un orgue midi:
L’obligation de fabriquer des flûtes à soupapes intégrées est venue quand j’ai commencé à dessiner l’implantation d’un 42 à 5 registres. J’étais arrivé à 2 sommiers et 2 boîtes à soupapes, un sommier et une BàS pour les basses et un autre couple pour les jeux. A cause de l’alimentation en air de plusieurs jeux simultanément il fallait des arrivées d’air avec des sections importantes, la disposition des flûtes n’était pas libre mais liée à la géométrie des canaux et pour respecter toutes ces contraintes les dimensions de l’instrument étaient trop grandes à mon goût.
En intégrant les soupapes dans les pieds des flûtes, le sommier n’est plus qu’une grande boîte à air sur laquelle on place les flûtes à notre convenance.
Pour réaliser les soupapes j’ai utilisé des VMC dont on trouve les études faites par Philippe
Réalisation
La disposition adoptée est celle-ci :
L’arrivée et la sortie d’air, la couronne et le tourillon sont dans le pied de flûte. La chambre, la mise à l’air et le canal de répétition sont usinés dans un bloc placé derrière la flûte qui ne déborde que de 13 mm de celle-ci. La membrane est pincée entre le pied et ce bloc. L’usinage de la couronne et du tourillon peut se faire de plusieurs façons, personnellement j’ai percé la couronne à part et collé ensuite un tourillon tourné. J’ai ajouté une vis de réglage des répétitions que j’ai préféré au trou dans la membrane. Il est également possible d’adjoindre une vis pour le réglage du volume en limitant la course de la membrane.
Pour les flûtes les plus petites, le diamètre de la couronne est supérieur à la section du pied. Pour ces flûtes on est obligé de coller le pied, le biseau et les cotés de la flûte avant d’usiner la couronne. La couronne déborde ainsi dans les cotés de la flûte.
La membrane
Pour pouvoir bouger, la membrane doit être bombée dans sa partie centrale et plate sur les bords pour être serrée entre 2 pièces de bois. Avec un matériau non extensible, le passage du plat au bombé ne peut se faire sans plis qui sont source de fuites pour les petits diamètres car l’appui sur le siège du tourillon est mauvais. En outre la membrane est percée de plusieurs trous, mise à l’air – répétitions – fixation, et il n’est pas pratique à la mise en place de faire correspondre tous ces trous de manière précise, c’est pourquoi j’ai collé la membrane sur un support (carton pour perforatrice)
On voit à gauche les plis formés entre la partie plane et la partie bombée, ici il s’agit de latex mais d’autres matériaux présentent le même inconvénient plus ou moins prononcé.
Une des solutions (il en existe certainement d’autres) que j’ai trouvée pour avoir une membrane sans trop de plis est le sac à légumes du supermarché. Cette matière ne se colle avec aucune colle du commerce, il faut la fixer sur le support avec de l’adhésif double-faces. En magasin de bricolage on le trouve en 50 mm de large et d’une épaisseur de quelques centièmes.
D’abord percer dans le carton le trou correspondant à la couronne et le recouvrir d’adhésif (avec sa protection) Tendre sur un verre ou un bocal, suivant la dimension, un morceau de sac à légumes qu’on maintient avec un élastique. Retirer la protection de l’adhésif et coller le carton sur le sac tendu, découper l’excédent. Faire à l’emporte-pièce les trous de fixation et de répétition. On obtient ainsi un film sur un support parfaitement tendu et sans plis.
La matière des sacs présente un avantage : elle est étirable et non rémanente. Pour faire la partie bombée de la membrane il suffit d’appuyer, en faisant un mouvement circulaire, avec un objet lisse et sphérique (j’ai pris une ampoule de voiture) au droit du trou de la couronne jusqu’à obtenir le débattement désiré.
Essais
Avec une flûte dont la mise à l’air était bouchée, en mettant la pression un son bref était émis, le temps pour la membrane de se mettre en appui sur le siège du tourillon. J’ai placé un ressort, dont le bout est protégé par une rondelle de bristol, dans la cavité du bloc et l’inconvénient a disparu. A part ce détail aucun problème, la flûte joue normalement et les répétitions sont correctes.
Photos
Quelques photos de la flûte la plus petite, le Fa5.
Pour rappel il y avait déjà les dessins d'Yvon dans l'article sur les VMC les images d'Yvon cliquez dessus pour les agrandir:
Une VMC intégrée dans le noyau (sans vis de réglage) et chambre à l'arrière
Vue différente
Une VMC intégrée avec vis de réglage et chambre dans la lèvre inférieure
Vue différente
Avec la chambre de vanne accessible par l'avant ou l'arrière et l'arrivée du vent en pied ou par l'arrière.
la vidéo d'une flûte avec VMC accolée (depuis on sait les intégrer).
à 12' 40" il manque une astuce importante l'utilisation d'une cale biaise humidifiée pour presser l'extrémité de la lèvre supérieure sans la déformer et sans coller cette cale sur la bavure de l'excès de colle qui va fluer lors du pressage.
Depuis on a des méthodes d’intégration pour les VMT et les flûtes phicophones, donc pour tous les cas de figure!
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