l'orgue de Mathurin Van Heeghe
Annoncé par le journal la voix du nord, sur Facebook, Google Alerts et autres, un article sur un pseudo "orgue de barbarie" original.
Dans le cadre de son projet de fin d’études, l’artiste calaisien Mathurin Van Heeghe a exposé au FRAC Grand Large à Dunkerque son « Orgue de Barbarie » à partir du 21 octobre 2021. Une machine sonore bluffante née du mariage de pièces d’orgues d’église et de douilles d'obus sculptées par des Poilus de la Grande Guerre et récupérées (ici on est pour la récupération).
Une autre sur l' étape de création du projet au 18 septembre 2021
L'article que l'on peut lire si on s'inscrit sur le site du journal précise qu'il a récupéré la soufflerie à double pompes en soufflets de type lanterne et pantographe et la réserve avec des poids en sacs de sable, dans un orgue d'église démonté.
Son projet a nécessité deux ans de collaboration avec un facteur d'église qui semble n'avoir pas tout révélé de son métier et tout particulièrement les connaissances sur les diapasons de flûte..
Il a 95 douilles d'obus, dont certaines sont décorés par des poilus. Il les a utilisées et superposées pour former 13 tuyaux d'orgues alimentés par la soufflerie motorisée, un peu trop bruyante à mon oreille. La technique pour former la bouche et la lumière dans le pied de flûte n'est pas décrite.
Il a aussi ajouté à cette soufflerie un ventilateur annexe que l'on peut observer dans l'image ci-dessous extraite de la vidéo et dont il tait l'existence dans son commentaire.
Comme souvent ce qui n'est pas dit est le plus intéressant parce que ça montre les difficultés de réalisation...
Il semble donc que la production d'air était insuffisante pour seulement 13 flûtes, malgré l'imposante soufflerie d'église à double pompes pourtant motorisée avec un moteur électrique visiblement puissant...
De plus ces pompes ne sont pas alternées mais avec une compression simultanée alors qu'il est très facile de les rendre alternées.
On s'attend à entendre un air au vue de l'électronique de commande du distributeur que l'on peut aussi appeler un sommier quand les flutes sont posées directement dessus...
Mais en fait les 13 "tubes" sonnent presque tous en même temps à quelques variations près et en continu dans un accord improbable et surtout inharmonique du fait que leurs longueurs sont très proches et les diamètres sont tous en 75 mm, le diamètre des cannons.
Donc pas de carton ni de système midi pour jouer un air comme un véritable orgue de barbarie.
Essentiellement des éléments de récupération dont peu de création personnelle, par exemple pour le travail sur le métal des douilles d'obus, pour un résultat sonore peu mélodique et loin de la puissance des tuyaux d'un orgue d'église, avec des complications superflues.
Mais une idée saugrenue et originale qui peut facilement s'améliorer...
Dans le style" installation sonore" j'ai déjà rencontré ou participé à des trucs dans ce genre:
Dont l’aquaflute de Thierry Madiot pour un instrument destiné à jouer sur une scène.
C'est là que l'on s'aperçoit que l'esthétique, du type sonore, n'a pas le même goût pour tous.
J'ai plus l'impression d'un marteau pilon bricolé maison pour n'écraser qu'une note.
Il existe aussi un article dans ce genre de rubrique dans mon cabinet de curiosité sur des machines de ce type, là aussi, on est pour ce genre de délire...
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