Les flûtes cubiques
En poussant à l'extrême le principe en œuvre dans le calcul des diapasons pour la taille des flûtes, principalement pour les basses, on peut obtenir la même note avec des flutes plus ou moins courtes mais alors inversement larges.
Qui nous explique pourquoi ces flûtes ont la même fréquence mais pas le même timbre.
On peut obtenir des basses plus courtes mais plus larges qui à l'extrême sont nomées des flûtes cubiques.
Signalées très succinctement dans l'ouvrage d'Henri Bouasse
Instruments à vents tome I p 276
La littérature sur le sujet est quasi inexistante et n'évoque le sujet qu'à titre anecdotique.
Les facteurs de marimbas sont confrontés à ce problème. En conservant une largeur réduite des résonateurs pour accorder la fréquence sur celle des lames de marimbas les résonateurs imposent des longueurs et des contorsions qui posent des problèmes d'encombrements.
Ce qui conduit à produire des flûtes basses de ce genre.
Certains constructeurs de marimba ont donc étudié les résonateurs d'Helmotz et appliqué avec succès cette technique qui existe aussi en facture d'orgue.
En croisant le principe des résonateurs d'Helmotz pour les marimbas, avec le principe de l' excitateur des flûtes phicophone, on obtient des super basses de forme cubique qui ont la particularité d'être très compactes et pratiques:
Pour les concevoir deux extraits du livre Making marimbas de Bart Hopkin
ISBN 0972731334 le lien pour commander l'ouvrage aux US:
http://www.amazon.com/Making-Marimbas-Other-Percussion-Instruments/dp/09727…
ou sur:
http://barthopkin.com/books-cds/
Le problème c'est toujours les frais d'expédition à l’international...
les résonateurs:
Il faut remarquer l'outil en forme de crochet pour manipuler le volet d'accord en passant par l'ouverture de la bouche.
l'accord peut aussi s'obtenir en faisant varier la surface de sortie (la bouche). Le timbre est alors plus proche d'un trombone que d'une flûte. Cette technique est utilisée dans les orgues pour les pédaliers, par exemple avec cette technique une basse en ré de 37 Hz ne fait "que 61 litres" soit environ 11*88*63 cm!
Un tableau avec des cotes en pouces pour quelques notes. Il faudra convertir les pouces en millimètres et interpoler pour avoir toutes les notes en chromatique:
Le principe de construction alliant les deux techniques (phicophone et résonateurs cubiques) avec une lèvre supérieure réglable et un volet d'accord interne au résonateur. un vortex dont le plan des ondes de vibration sont parallèles à celui de celles du résonateur.
Cette technique simplifie leur construction et leur harmonisation. Alors qu'habituellement dans l'orgue, on utilise des résonateurs en forme de bouteille.
Les flûtes cubiques proposées dans cet article ont donc aussi la particularité d'avoir une lèvre supérieure réglable et une lumière creusée dans la lèvre inférieure donc elle aussi modifiable tout ce qu'il faut pour pouvoir harmoniser même après les finitions.
Pour répondre aux premières questions sur le sujet:
"est-ce que c'est applicable à nos basses (Do2) ?
Oui bien sur mais comme dit dans l'article on modifie aussi le timbre!
gagne t-on en encombrement sur un jeu de 5 flûtes par rapport à la formule actuelle ?
pas exactement puisqu'il faut perdre en largeur et profondeur ce qu'on gagne en longueur, donc cela ne semble n'avoir d'intérêt que pour les super basses, sauf étude contraire...
Un nouveau projet en cours!
et une dernière idée, conséquence logique de l'association d'un résonateur d'Helmotz et d'une diaphone, la diaphone cubique dans le style de Bart Hopkin:
Un autre exemple: une flute diaphone de type Robert Hope-Jones:
L'excitateur:
et son résonateur;
L'ensemble est posé à plat et non pas disposé verticalement:
et la solution diaphone +résonateur d'Helmotz
Il faut remarquer que dans ce cas le résonateur doit être ouvert sinon la diaphone ne peut pas fonctionner, encore un projet à concrétiser pour atteindre des fréquences particulièrement basses et puissantes!
Pour conclure mes essais m'ont conduit à abandonner cette technique pourtant très performante pour des résonateurs de marimba. Mais pas pour des flûtes basses d'orgue, même alimentées par une soufflerie puissante, l'absence d'harmoniques (en raison de la forme globulaire de ce type de flûtes) donne un timbre creux et trop éloigné du reste des jeux d'un orgue, ce qui n'est pas agréable à mes oreilles. Ces super-basses sont d'une sonorité dans le prolongement d’un orgue à bouteilles qui même exécuté par un professionnel comme Peterson sonne plutôt souffreteux:
Au moins maintenant je sais pourquoi!
quelques liens utiles:
http://www.organstops.org/c/Cubus.html
http://www.organstops.org/t/TibiaMollis.html
http://www.organstops.org/p/Pyramidon.html
les flutes cubiques document Harvard 1 signalé par Thierry Madiot
et du même harvard 2
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 326 autres membres