trou nodal, biberon et cheminée
Pour le trou nodal je n'ai pas osé!
Comme d'habitude les discussions sur les forums me donnent des idées d'article donc suite à une discussion sur l'utilité d'un trou nodal, voici un résumé de mes références bibliographiques sur le sujet:
Il s'agit de la page 103 du livre "the fairground organ" d'Eric Cockayne. On y montre que l'emplacement du trou nodal est choisit avec soin pour tomber exactement sur un ventre de mouvement donc un nœud de pression de la fréquence que l'on veut renforcer dans une flûte ( en fonction de la fondamentale et ses harmoniques).
Il y a aussi cet extrait de la page 67 du livre "Waldkirch street and fiarground organs" d'Herbert Jüttemann:
qui montre comment faire sonner une flûte ouverte comme deux flûtes alternativement.
Cette technique relativement récente n'est pas expliquée dans le dom Bedos mais dès cette époque il existait sur un principe relativement équivalent des flûtes dites "à biberon ou cheminée" ou un tuyau traversant le tampon d'une flûte fermée (un bourdon) soit se plongeait dans le corps de flûte, soit ressortait du tampon.
Un exemple trouvé sur "the art of organ building" de George Ashdown Audsley p461
Ce qui introduit des mélanges de fréquences d'harmoniques partielles par rapport à la fondamentale pour obtenir des sonorités particulières équivalentes au fonctionnement de 2 jeux simultanés. Mais comme le trou nodal fait sur le coté du corps de flûte le choix du diamètre et de la longueur du tuyau en cheminée ou biberon est déterminant dans le résultat obtenu qui doit être choisit après une série d'essais pratiques car le résultat est très difficile à prévoir de façon théorique ou calculée.
Cette technique est tout particulièrement utilisée dans les flûtes d'orgue de barbarie du type vibratones et jazz flûtes mentionnées dans l'article vibratos trémulant et voix célestes.
C'est tout ce que j'ai trouvé actuellement !
Daniel nous signale une vidéo pédagogique sur le sujet :
Juste une précision:
La différence entre trou nodal et perce de type clarinette c'est l'emplacement et surtout la section du trou!
Pour un trou nodal l'emplacement vise à renforcer un harmonique en se plaçant sur un nœud de pression de cet harmonique avec une section réduite en conservant la fondamentale.
Pour une perce le trou vise à modifier la fondamentale en se plaçant sur la longueur acoustique de cette nouvelle fréquence avec une section importante.
Le principe du trou latéral peut paraître utile pour diminuer le nombre de flûtes, mais à ma connaissance une analyse spectrale (à la différence de l'écoute par l'oreille humaine ou l'accordeur) peut montrer que lors de l'ouverture d'un trou (proche d'un emplacement nodal et insuffisant en section) on n'a pas une autre note mais un mélange de deux notes ce qui principalement lors d'accords peut générer des battements indésirables.
l'accordeur électronique lui dans un cas pareil ne montre que la note qui a la plus grande pression acoustique puisqu'il n'affiche qu'une seule note (généralement la fondamentale).
étonnamment on n'a jamais vu d'orgue 27 touches avec 14 flûtes.
Il y a cependant un champ d'étude très ouvert de possibilités à explorer sous le nom de polyphone de Debierre!
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